L’eau de personne

L'eau de personne - Photo: anonyme

Pièce de Christine Bastin pour 5 interprètes créée en 2010 dans une piscine.
Commande de l’Ecole du Génie de L’Eau et de l’Environnement de Strasbourg (ENGEES), pour la journée mondiale de l’eau,
dans le cadre de l’évènement 
« A l’eau la Terre ? ici Strasbourg », aux Bains municipaux de Strasbourg.

J’ai envie de parler de l’eau comme de parler du vivant, comme de parler du sacré,
du lieu où tout s’accomplit, où tout ce qui vaut la peine s’accomplit,
simplement, divinement… pour rien, pour personne, pour la joie…

La vie nait de l’eau
l’enfant nait de l’eau
par les amants qui se font
fruits, fontaines et larmes…
et au soir de la mort,
l’eau doucement s’évapore…
Christine Bastin

Chorégraphie et mise en scène: Christine Bastin
Interprètes: Christine Bastin, Céline Gayon, Caroline Jaubert, Mélodie Joinville, Hervé Sika
Création musicale et réalisation bande son: Frédéric Malle
Création lumière et direction technique: Emmanuelle Stauble
Costumes: Christine Bastin
Durée: trente minutes

Les partenaires: La Folia / Coproduction : Direction de la ville de Strasbourg et Aquaeme (ENGEES)
Avec l’aimable soutien du Centre Culturel Aragon Triolet d’Orly.

Aguerrie à toute sorte d’expériences depuis la création de sa compagnie La Folia, Christine Bastin, danseuse et chorégraphe au tempérament d’air et de feu, se tend des pièges et se lance des défis, depuis qu’elle a ouvert son travail aux arts du cirque, aux arts plastiques et au hip-hop. Le génie de l’eau ne lui est pas indifférent depuis ses expériences dédiées à l’élément fondateur de vie (L’eau de là, Le goût de l’eau, L’eau passagère … ).
Dans ses compositions précédentes pour la scène, elle nous avait habitués à un état de corps et de danse fougueuse, sensuelle, en rébellion, toute en extrême érotisme à fleur de peau, à fleur de prises. Fluide et passionnée, animée par la grâce, sa danse terrestre et aérienne va se confronter, en changeant de milieu, à une autre dimension: ce qui coule de source, se répand, fond, ce qui n’a pas de cadre, ni de limite – l’eau ne cesse jamais de bouger – fait mouvoir les corps dans d’ intenses transes jouissives. Mais ce spectacle va au-delà du simple aspect artistique puisqu’il s’inscrit dans un contexte politique autour de la question : L’eau, bien privé, bien public ? « J’ai été sensibilisée à la protection de l’eau, cet “or bleu” que beaucoup se disputent politiquement, comme une propriété à conquérir. »
Une vraie bataille aux enjeux gravissimes.
Geneviève Charras – Poly